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Carcassonne (France)

16 Août 2004

De la Montagne Noire aux châteaux cathares

Lors de la deuxième quinzaine d’août 2004, nous avons logé à Carcassonne avec un couple d’amis. De manière assez récurrente, nous sommes partis avec eux la plupart du temps loger en chambres d’hôtes, plus rarement à l’hôtel, et systématiquement pour de courtes durées, dans ce cas, 4 jours. Le principe était simple, je préparais les visites et nos amis s'occupaient de la logistique : logement, restaurants et transport. Cette fois, TGV et voiture de location. Nous avons logé dans deux chambres d’hôtes différentes, juste par curiosité. La première, très champêtre était encore pas mal en travaux. Un accueil simple et sympathique. La seconde, maison, était plus huppée, belle maison de maître peinte en jaune, terrasse arborée et piscine. Au petit déjeuner, nous goûtions les figues tout justes cueillies de l’arbre voisin.
Nous ne nous sommes pas limités à visiter la magnifique Cité médiévale de Carcassonne, son château et ses remparts. J’avais organisé plusieurs excursions et comme je suis curieux de tout découvrir, elles se sont révélées assez fatigantes finalement.

La Montagne Noire


Cette boucle dans la Montagne Noire nous a fait traverser de très jolis villages (Roquefère, Cupserviès), découvrir une chute de 90 mètres et finalement, visiter une grotte. Pour l’anecdote, lors de la visite d’un petit village, une dame nous a spontanément donné la clé de l’église et nous a laissé nous débrouiller. Nous devions lui inspirer confiance. C’est en redescendant de la Montagne Noire vers Carcassonne que nous avons subi un terrible orage, une véritable tempête en fait. Des trombes d'eau rendaient la visibilité nulle. Heureusement, nous étions assez proches du parking de la grotte de Limousis. C’est là que nous avons découvert le vin de grotte. Il s’agit d’un vin vieilli en fût de chêne à une température de 12° et un taux d’humidité de 100%. Après la visite, le temps était revenu au calme et nous avons pu mesurer la force de la tempête aux nombreuses branches arrachées qui jonchaient le bitume.

Fontfroide


La deuxième excursion, nous a menés à l’abbaye Cistercienne de Fondfroide à quelques kilomètres de Narbonne. L’abbaye est une des plus grandes en France et possède une architecture remarquable, tout aussi remarquable que notre très jolie guide. Nous avons continué notre périple par une belle balade autour des vastes étendues d’eau saumâtre du Parc naturel de Narbonne où nous avons observé quelques dizaines de flamants roses. Nous nous sommes évidemment arrêtés dans plusieurs domaines viticoles pour goûter de magnifiques Corbières. Il est loin le temps où on faisait « pisser » la vigne. Les vendanges se font à la main, avec tris sélectifs, égrappages, transport en caissettes... Le plus grand soin est apporté à la vinification et à l’habillage de la bouteille. Pour au final obtenir des vins révélant tout le caractère du terroir: de l'ampleur, de la chaleur, des fruits, des épices...

Les châteaux cathares


La dernière excursion était vraiment trop longue mais passionnante. Nous avons roulé jusqu’aux derniers contreforts des Corbières pour rendre visite à Monsieur Mercier dans son domaine Joliette. L’occasion d’observer le raisin sur pied, dans son terroir et, évidemment, de faire une très belle dégustation de côtes du Roussillon et de Rivesaltes.
Puis, nous sommes partis à l’assaut de la montagne pour découvrir le célèbre village de Cucugnan immortalisé par Alphonse Daudet. Nous n’avons pas vu son curé mais bien son joli moulin. Ensuite, un défilé de châteaux cathares, fils de Carcassonne, plus impressionnants les uns que les autres : Quéribus sur la commune de Cucugnan, Peyrepertuse dressé sur sa crête calcaire à 800 m d’altitude, Puylaurens hanté par la Dame Blanche. Nous sommes passés sur la route qui surplombe l’Agly qui coule au fond des Gorges de Galamus où notre chauffeur a fait montre de toute sa maîtrise pour éviter les parois tout en s’approchant suffisamment du bord de la route pour nous laisser admirer la profondeur et la verticalité des parois. Nous nous sommes arrêtés dans le très charmant village de Saint-Paul-de-Fenouillet pour boire un verre à l’ombre de vieux platanes. Le retour vers Carcassonne passe inévitablement par la route de Limoux longeant l’Aude où, pendant que nous étions bloqués dans un interminable bouchon, des bandes de jeunes profitaient du beau temps pour dévaler la rivière en rafting.

Au final, bien que plus fatigués au retour qu'à l'aller (mais dans le TGV on a le temps de dormir même si c'est rapide), nous sommes revenus avec de bien beaux souvenirs.

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